Coudre la veste #101 Burda n°239 – 11/2019
Le temps est (re-)venu de te parler de la veste #101 du Burda de novembre 2019 (le fameux numéro pépite).
Il fait moche, on se les pèle derechef, c’est donc tout à fait à propos de se blottir dans une grosse veste doudou. Burda la classe parmi les pulls (!?), mais, pour moi, elle est suffisamment chaude pour compter comme un manteau.
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Et un projet réalisé de plus sur ma liste Match Making 2020 |
ITEM | BOUTIQUE | QUANTITÉ | PRIX |
Patron veste #101 | Burda n°239 du 11/2019 | 1 | 0 € |
Lainage bouclette | Bennytex | 3 m | 41,70 € |
Doublure (chutes) | Sacrés coupons | 1,4 m | 0 € |
Bouton | La Réserve des Arts | 1 | 0,30 € |
Fil & fil mousse | Stock | 0 | 0 € |
Total | 42 € |
Le patron de la veste #101 du Burda 11/2019
Cette veste, présentée ci-contre, est donc clairement une pièce d’automne-hiver. Mais bon, ça va, faut pas me bousculer non plus.
Cette veste super modulable peut se porter de plein de manières différentes avec ses très larges revers et sa fermeture asymétrique.
La fermeture se fait à l’aide de 2 gros boutons pression et d’un lien à nouer.
Comme tu vois, la veste #101 de Burda peut se porter de plein de manières différentes… et c’est assez cool !
Bien que tu me vois les mains dans les poches quasiment à chaque photo, la veste n’a pas de poches. Oui, c’est naze. Donc j’en ai ajouté (voir plus bas).
Les grands revers de col sont entièrement parementurés (mmmh c’est bien français ça! ).
Du coup, le torse est recouvert de pas moins de 4 épaisseurs de lainage bouclette.
Et si on compte que tout ça se drape et se replie en fonction des besoins et envies, je te laisse imaginer qu’elle est bien douillette.
Ce patron n’est pas très compliqué et j’ai été étonnée d’avoir compris toutes les explications.
Certes, il faut avoir les pièces sous le nez pour se repérer et se concentrer un peu mais ça passe.
La veste est partiellement doublée : les manches et le haut du dos avec un système à 2 pièces en quart de cercle pour garder une grande aisance de mouvement.
Sur la photo ci-dessous, tu peux voir les 2 pièces de la doublure dos qui se croisent librement.
Coudre la veste #101 du Burda 11/2019
Le tissu
Pour ma participation aux Catherinettes des écoles de mode, j’ai dû faire une commande chez Bennytex… que j’ai bien sûr complétée par quelques coupons supplémentaires pour amortir les frais de port (#cestpasmafaute).
Je suis donc entrée en possession de ce lainage bouclette sans trop d’idée de quoi en faire quand le numéro de novembre de Burda est sorti avec cette veste.
EUREKA !
C’est exactement le tissu recommandé par Burda. Bien sûr, je n’en avais pas assez en dépit de toutes mes tentatives de Tetrix.
J’ai donc recommandé un morceau (et complété ma commande pour amortir les FDP… #cerclevicieux).
Les modifications
Je l’ai cousu en 38 alors que d’après les mensurations, j’aurais pu prendre un 40. Même avec un gros pull, je suis très confortable.
J’ai ajouté des poches dans les coutures des découpes princesse.
Et gansé les coutures de ces découpes.
Pour cela :
- J’ai repris le patron des poches de la jupe Chardon qui sont vastes et généreuses.
- J’ai cousu une poche dans la couture de manière classique : avec le sac de poche qui se balade à l’intérieur une fois terminé.
- Puis, j’ai trouvé sur Threads Magazine une technique consistant à ne coudre qu’un fond de poche plaqué sur l’envers pour réduire les surépaisseurs. La piqûre est donc visible sur l’extérieur du vêtement. Ça se fait souvent sur des vêtements d’extérieur d’ailleurs.
- J’ai donc décousu ma poche moche qui pendouillait telle une… qui pendouillait.
- Ensuite j’ai cousu mes 2 poches bien propres.
C’est totalement invisible à l’extérieur vu le tissu.
Au final, tu peux constater les 2 phases du projets avec les 2 tissus différents pour les poches.
Phase 1 avec le tissu rose et phase 2 quand je me suis dit qu’une poche dans la même doublure que le reste ne serait pas complètement con… tout en ayant la flemme de découdre l’autre (une 2e fois).
Pour le lien, j’ai utilisé une chute de ce jacquard magnifique & sa doublure utilisés pour mon short Chataigne, cela fait moins épais.
Nouvelles techniques
Les boutons pressions ont aussi été recouvert de ce jacquard pour plus de chicitude (avec entoilage au dos pour stabiliser l’effilochage), encore une fois via un tutoriel trouvé sur Threads.
J’avais tenté une autre technique décrite sur le site pour les tissus à tissage / maille large : mettre la pression sous le tissu et faire ressortir la partie mâle en écartant les fibres.
Mais, cette maille est trop épaisse, ou la pression l’avait trop courte mais ça ne s’emboitait pas correctement… ^^
Enfin, j’ai « glacé » toutes les parementures et l’ourlet au point de chausson avant de les coudre à la main, toujours avec un point de chausson invisible sur l’endroit (facile vu le mousseux du tissu).
Longtemps, je n’ai pas trop pigé ce que voulait dire ce « glacer les ourlets » lu sur plusieurs blogs. DP Studio parle de « baguer » les ourlets.
En fait, il s’agit de fixer ensemble, à l’aide d’un point de chausson, le tissu extérieur et la parementure (ou l’ourlet) pour qu’ils soient comme collés ensemble sur toute leur surface.
Sinon, on a parfois des parementures ou des ourlets qui se baladent et se contorsionnent chacun de leur côté, notamment sur les revers de vestes ou de manteau. Et c’est assez moche.
À noter : le point de chausson est très rapide à coudre. C’est un point à réaliser de manière assez lâche pour un glaçage pour ne pas marquer le tissu.
Bon, sur ce tissu, soyons clair, je pouvais le serrer comme une malade sans que rien ne se voit.
Et finalement, j’ai préparé les revers du col en posant un ruban droit fil dans la diagonale et sur les bords. Ce sont des techniques que j’ai tiré des cours sur la couture tailleur Essential Guide to Tailoring : Structure & Shape d’Alison Smith.
Le droit fil en diagonale permet de s’assurer que le pli, le revers se forme naturellement. Et ça marche !
Sur les bords, cela permet de les avoir bien nets et stables : indispensable dans ce lainage bouclette très mou.
Conclusion
Je suis super contente de cette couture. J’ai testé plusieurs nouvelles techniques sur mes diverses sources de perfectionnement et elles ont portés leur fruit.
Je pense que ça m’a permis d’avoir un produit fini plus propre & plus structuré que ce que proposait les explications de base.
En plus , j’adore l’enfiler, pour être bien au chaud. Par contre, cette veste est arrivée un peu à contretemps et je l’ai surtout porté sur mon balcon à 20h…
Attention par contre au tissu qui a commencé à feutrer aux coudes suite au frottement de ma rambarde de balcon toute râpeuse. Un peu fragile aux frottements, je pense qu’un sac l’abimerait peut-être aussi.