Paris – Le Caire dans la douleur
Hop, je commence une nouvelle série avec mon voyage en Egypte programmé en dernière minute où je suis péniblement arrivée hier…
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Plongée dans la galère
On peut dire que le choc culturel est aussi violent qu’à mon arrivée à Hanoï. Bruit, pollution, bordel incessant.
Tout a commencé par un retard de 2h dû au changement d’avion. On enchaine par 1h de paperasserie et de fouille de bagage (déjà fouillés à Paris).
Le VTC BlueCab m’a bien retrouvé, le mec et sympa mais sa voiture me rappelle le temps de mon adolescence. Il m’a offert un jus d’orange sur le chemin mais ça a quand même duré 1h ce trajet, dans les embouteillages et la confusion des hôtels.
On a fini par trouver le Museum Plaza Hostel. Le réceptionniste charmant me fait sa déballe pendant 20 min pour ses tours des pyramides avant de m’annoncer qu’on va m’enmmener dans un autre hôtel car il y a un souci avec les chambres…
Une certaine envie pressante a commencé à se faire sentir pendant qu’il m’envoyait avec un porteur dans le Town View Hôtel. Où le réceptionniste m’a quasi ignorée en passant des coups de fil jusqu’au moment où j’ai commencé à me fâcher.
30 min plus tard et des grandes explications d’itinéraire au porteur, on repart dans vers un autre hôtel. Le mec ne sait pas trop se repérer et a apparemment du mal à lire. On se retrouve au City Hotel au lieu du Grand City Hotel.
Finalement, on trouve le Grand City Hotel. Comme tous les autres, l’entrée de l’immeuble est miteuse, sale, avec un air d’abandon. Les hôtels se trouvent dans les étages.
Ici, l’ascenseur nécessite un badge et on monte à pied dans le noir en traversant des étages vides. Arrivée en haut, je les préviens que je suis au bout du rouleau et que je ne veux pas bouger de chambre le lendemain.
La chambre est bof. Les murs sont en papier, fenêtre ouverte ou fermée, c’est kif-kif bourricot.
Ah parce que je ne vous ai pas dit, mais Le Caire vit dans un brouhaha constant de klaxons. Nuit et jour.
Sinon, je leur ai fait changer les draps aussi…
Après mon paquet de chips dans l’avion (Transavia ne sert que des repas payants à vous faire baver d’envie devant le wagon bar SNCF), j’ai renoncé à ressortir chercher à manger dans la jungle urbaine.
Je me suis couchée pour une nuit bien pourrie, La journée m’ayant laissée assez angoissée.
Je me suis réveillée tôt, j’ai essayé d’imaginer un plan pour me sortir de cette situation et prévoir un peu ma journée… et puis j’ai fini par sortir pour demander mon petit déjeuner…
Où le nouveau réceptionniste du matin a été étonné de ma demande et on est reparti en galère. Il me soutenait que je n’avais payé que pour une nuit en liquide la veille au soir (alors que j’avais réservé et payé 2 nuits en ligne en France) et j’ai dû insister fortement pour qu’il écoute mon problème.
Finalement, après une petite larme de ma part et plusieurs coups de fil, il s’est rendu compte du scandale et m’a arrangé le coup.
Je n’ai pas une passion particulière pour cet hotel mais après en avoir vu plusieurs, ils sont tous assez équivalents. Et mes recherches matinales ne m’ont pas vraiment assurée de trouver mieux à moins d’allonger 160€ (au lieu de 25€).
J’ai eu le droit à du thé et un petit déjeuner très égyptien. Il m’a aussi débloquée pour imprimer mon billet de train de demain soir. J’ai totalement oublié d’imprimer ce papier et le mail ET le PDF refusaient de s’afficher sur mon téléphone.
Après-midi au Musée égyptien du Caire
Avec tout ça, je n’ai décollé qu’à 11h pour aller au Musée. C’est à 400 m à peine et il était hors de question que je me reprenne la tête avec un taxi.
Résiste !
Le Musée est très grand, très bordélique, en plein déménagement avec une partie des collections au Musée de La Civilisation Égyptienne et une autre au futur GEM, le Grand Musée qui doit ouvrir cette année près des pyramides.
Du coup, je vous présente les photos comme ma visite : en désordre.
« Dale a tu cuerpo alegría Macarena »
Ce qui reste est toujours très intéressant, avec quelques explications sporadiques mais claires. Il y a notamment toute la magnifique collection Toutankhamon (la seule où les photos sont interdites).
Ci-dessous, le mega-sarcophage autour des autres sarcophages de Toutankhamon en train d’être préparé pour le déménagement.
Ça regorge de hiéroglyphes, de sculptures, de bas-reliefs…
Ici, le premier emoji connu de l’histoire humaine.
On trouve aussi quantité d’objets funéraires.
« Haut les mains ! »
Ici, les mains (en fait) représentent une partie de l’âme qui part dans l’au-delà.
Les sarcophages de prêtresses, prêtres, membres des familles royales notamment s’empilent dans des vitrines qui datent peut-être de l’ouverture du Musée au 19e.
Il y a aussi des momies dans divers stades de « déshabillage ».
J’avoue avoir un peu perdu le fil historique au bout d’un moment… au-dessus, je crois que c’est Toutankhamon.
Le fils d’Akhenaton pour celleux qui auraient besoin de rafraîchir leurs dynasties pharaoniques.
La muséographie très poussiéreuse offre quand même quelques très belles vitrines et points de vue.
Au-dessus, Anubis probablement.
En-dessous, un pharaon mais lequel ?
Et voici Akhenaton, le Révolutionnaire.
Il a changé la religion officielle, les représentations artistiques et aurait tenté de contrebalancer le pouvoir des prêtres.
Son fiston a tout effacé apres 2 ans de règne (enfin, il avait 11 ans, on peut douter de sa réelle implication).
Ah ! Les poupées russes, quelles petites joueuses.
Plus la momie était haute dans la hiérarchie, plus nombreux étaient les sarcophages imbriqués.
« Si c’est comme ça, je boude » (en vrai, les scribes sont souvent représentés comme ça)
Tous les sarcophages sont décorés à l’extérieur mais aussi à l’intérieur.
D’ailleurs, les styles quand même pas mal variés dans les millénaires du royaume d’Egypte. Logique, vous allez me dire. Mais parfois il faut voir pour imprimer.
Fin de journée
Après tout ça, je suis allée me sustenter au Café La Poire et je suis rentrée à l’hôtel. Le nouveau réceptionniste (ils tournent) a tenté de me refourguer une excursion aux pyramides.
Je pensais juste me reposer un peu mais je me suis endormie au son de la douce mélopée des klaxons et réveillée par le muezzin pas très mélodique.
Au final, comme j’ai mangé vers 16h30, j’ai encore sauté le dîner au profit du blog.
Voilà. C’était le début de mon voyage. Le choc est dur. Je m’y attendais, mais pas à ce point je dois bien avouer. L’Egypte moderne est vraiment à 300 mille lieux de mon imaginaire autour de l’Egypte antique et des débuts de l’archéologie au 19e (enfin, archéologie est un grand nom pour les aventuriers de l’époque qui ont détruits autant que découvert).
Demain, je vais prendre un train de nuit en première classe. J’espère que ce sera confortable mais surtout, je n’aurai pas accès à internet. Rendez-vous samedi !
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