La trousse Karielle d’Atelier Darra : mon sac de mamie

Il était temps ! Après des mois passés à trôner en chantier permanent sur ma table de couture, mon sac Karielle est enfin prêt à briller dans toute sa gloire vintage !

J’en avais un peu assez de mes bananes (à pois l’été et en velours l’hiver), fidèles compagnons depuis des années.

Cet automne, j’avais envie de changement… et surtout envie d’enfin plier ce projet de sac à fermoir vintage pour renouveler mon look.

Le patron de la trousse Karielle d’Atelier Darra

J’avais ce fermoir en laiton magnifique depuis des années, un achat coup de cœur qui devait initialement s’accompagner d’un patron fait maison.

Pleine de bonnes intentions, j’avais même suivi un cours sur Craftsy, histoire de concevoir mon propre modèle (oui, parfois je suis ambitieuse). Mais entre l’envie et la réalisation, la procrastination s’est joyeusement invitée.

Quand j’ai vu le patron Trousse Karielle d’Atelier Darra sur Makerist, je me suis dit « Bingo, vas-y Josiane, on vend la caravane ! » J’ai investi 2 € et obtenu un patron tout prêt, EXACTEMENT prévu pour mon fermoir trop stylé. Victoire de la procrastination.

Le modèle Karielle est une trousse de toilette matelassée de style vintage avec son fermoir en laiton rétro.

Niveau dimensions, ce sac n’a rien à envier au sac de Mary Poppins (ou presque !) avec 28 cm de hauteur, 18 cm de largeur et 10 cm de profondeur.

Le patron se présente en format PDF A4, avec seulement sept pages à imprimer. Mais ça reste vraiment très simple puisqu’on a trois fois la même pièce en trois versions + une petite poche plaquée :

• La pièce du corps du sac pour le tissu extérieur
• La pièce du corps du sac pour la doublure
• La pièce du corps du sac pour la mousse

Les instructions sont claires, les photos d’illustration explicites, bref, un projet couture rapide et sans casse-tête ! Enfin rapide… si vous avez le bon cadre, mais on en parle plus loin.

Coudre la trousse Karielle

Pour le tissu extérieur, j’ai utilisé un magnifique jacquard acheté avec ma maman pour lui coudre une banane. La banane fut cousue et offerte… à moi la jolie chute de jacquard !

Pour la doublure, j’ai utilisé un petit bout de coton à carreaux qui traînait dans mon stock, tout à fait assorti au projet.

Ensuite, une belle coïncidence : en passant par mon Fab Lab, la Tréso de Malakoff, iels avaient récupéré un petit stock d’échantillons de revêtements textiles pour voitures.

Et il se trouve que ces matériaux sont techniquement très proches (genre minimum cousins ou même frangins) de la mousse pour sac vendue en mercerie spécialisée.

Grâce à cette mousse, le sac tient debout et garde sa forme tout seul !

Le cadre ou fermoir du sac Karielle

Passons à l’histoire, que dis-je, l’épopée du cadre… Celui que j’avais acheté il y a fort fort longtemps proposait un système de fixation avec de petites vis.

Sauf que plusieurs pas de vis devaient être foirés, et j’ai ruiné plusieurs petites vis à essayer de les visser.

Après avoir commandé trois séries de mini-vis pour le fixer et beaucoup de dépit, j’ai dû me rendre à l’évidence : ça n’allait jamais fonctionner, il fallait un plan B.

Finalement, j’ai trouvé le même fermoir mais avec un système de fixation à coudre. C’est certes plus simple, basique, mais ça se met en œuvre sans bug ni surprise.

Modifications et astuces couture pour le sac Karielle

Pour les finitions intérieures, le sac Karielle est franchement minimaliste avec seulement une petite poche plaquée.

J’ai donc ajouté une poche zippée grâce à l’excellent tutoriel de Sacotin et deux poches froncées pour y glisser le petit nécessaire.

Pour la bandoulière du sac, complètement laissée de côté dans le patron, j’ai utilisé une chaîne que j’ai divisée en deux pour y insérer une épaulière et ajouter du confort.

Astuces couture supplémentaires

Côté conseils pratiques, je recommande vivement d’utiliser un pied à double entraînement avec guide pour le matelassage, ça simplifie considérablement la tâche.

→ Et je rappelle que le pied à double entraînement est aussi super pratique pour les tissus très fins.

De plus, j’ai aussi contrecollé la mousse au tissu avec de la colle en bombe.

Toujours au rayon colle : avant de coudre le sac au cadre, collez le sac dans le rail, enfoncez bien le tissu, laissez sécher, et ensuite, passez à la couture. Sans cette étape, vous risquez de voir le tissu se sauver pendant que vous essayez de piquer… #truestory,

De mon côté, j’utilise depuis plusieurs années la colle pour bijoux Hasulith, mais je suis sûre qu’il y a d’autres marques très bien.

Enfin, pour coudre le sac, il faut utiliser un fil solide et épais.

Pour rappel, du fil épais est en 30 ou 40 quand le fil à coudre qu’on utilise couramment est en 120. C’est donc inversement proprotionnel… pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.

Dans mon cas, je n’ai pas trouvé de fil en jauge 30 dans la couleur de ma doublure, et en plus, je l’ai doublé… c’est donc très visible sur la doublure.

Mais c’est dedans, donc OSEF !

Conclusion : un sac qui s’est fait attendre !

Ce sac Karielle a traversé plusieurs mois de pauses forcées, d’ajustements de matériel, et de tergiversations, mais il en valait vraiment la peine.

Après des mois à le voir inachevé, je suis ravie d’avoir enfin terminé ce sac original et stylé. Il est parfait pour renouveler mon style au quotidien, avec sa grande contenance et son look vintage.

En bref, si vous cherchez un projet couture sans prise de tête (avec le bon matériel, bien sûr !), ce patron de l’Atelier Darra est un excellent choix si vous ne craignez pas son style un peu vintage 🙂