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Chemise Burda 07/2025 en percale de coton Tissœurs motif Corail Multinoir : zoom sur le col

Chemise manches chauve-souris #111 • Burda 07/2025

Coudre une chemise manches chauve-souris, c’était un projet que j’avais sur le bout de la langue depuis plusieurs mois.

Mais revenons un peu en arrière : j’ai longtemps très peu porté de chemises car je m’y sentais trop étriquée. J’ai rompu avec cette habitude grâce à la chemise I Am Irma que j’adore dans ses deux versions. Cette chemise offre suffisamment d’ampleur dans le dos pour que je m’y sente très à l’aise. Bonus inattendu : j’ai découvert que j’adore coudre des chemises.

À la rentrée dernière, en tombant sur un patron Grasser de chemise oversize à manches raglan, j’ai flashé. En re-feuilletant mes magazines Burda (oui, j’en ai une collection qui commence à ressembler à une bibliothèque), j’ai découvert un modèle quasi-identique : le patron de chemise raglan #111 du Burda de juillet 2025.

Et comme le hasard fait bien les choses, il y a deux mois, Thread & Needles a lancé un concours sur le thème « Chemise » qui se termine aujourd’hui et dont Tissœurs Éditions est sponsor !

Si vous ne connaissez pas Tissœurs, c’est ma marque de tissus imprimé à partir de motifs historiques et restaurés pour les couturières modernes.

L’occasion parfaite pour coudre ma chemise… en deux en fait !

ITEMBOUTIQUEQUANTITÉPRIX
Patron de la chemiseBurda111,90 €
Satin de coton Batik BleuTissœurs Éditions2 m47,00 €
Percale de coton MultinoirTissœurs Éditions2 m41,80 €
Boutons bleus en verreStock100 €
Boutons noir tous bêtesStock50 €
Boutons à queue tissuStock50 €
FilStock00 €
Total  17,40 €

Le patron de la chemise Burda #111 : une coupe oversize bien pensée

Un design qui sort de l’ordinaire

Ce patron propose une chemise oversize avec des manches chauve-souris à même – autrement dit, des manches qui forment un seul tenant avec le buste.

Pour que ma version ressemble davantage au Grasser, j’ai décidé de séparer les manches du buste. Un choix esthétique… qui allait me compliquer la vie (comme d’hab on va dire).

burdastyle chemise 111 07 2025

Le design se distingue par plusieurs éléments techniques intéressants :

  • De grandes pinces qui partent sous la manche en diagonale vers l’apex (le point de poitrine, pour celles qui ne parlent pas couture en latin)
  • Des pinces d’omoplate sur le haut du milieu dos – une solution ingénieuse pour ajuster la chemise sans avoir besoin d’un empiècement dos classique
  • Une coupe stratégique : très large en haut, plus ajustée au niveau des hanches, ce qui permet d’enfiler facilement la chemise dans un pantalon sans se retrouver avec un effet Bibendum

Les finitions incluent une patte de boutonnage cachée et des manches terminées par une fente indéchirable avec des poignets larges fermés par 2 boutons chacun. Prévoyez 11 boutons au total pour ce projet.

Le magazine Burda et ses surprises

Le magazine propose également une variation sans manches de cette chemise, que j’envisage sérieusement pour l’été prochain (si je trouve le temps entre deux projets qui s’accumulent dans ma pile de tissus).

Fait rarissime chez Burda : les instructions sont présentées sous forme de pas à pas avec des schémas détaillés. C’est presque troublant quand on a l’habitude de leurs explications habituellement… minimalistes.

Mes choix de tissus et fournitures

J’ai cousu ce patron en taille 38 dans deux versions distinctes :

Version 1 : une percale de coton avec le motif Corail Multinoir de chez Tissœurs. La percale offre un tombé plus raide et cassant, ce qui donne à la chemise une ligne bien structurée et un rendu assez formel.

Version 2 : un satin de coton blanc, également Tissœurs. Ce tissu doux et souple a moins de gonflant que la percale mais convient parfaitement au patron. Le rendu est plus fluide et décontracté.

Pour les boutons, j’ai opté pour :

  • Version 1 : de magnifiques boutons vintage en verre bleu qui répondent aux pois du tissu (dommage qu’ils soient cachés par la patte de boutonnage !)
  • Version 2 : des boutons noirs basiques pour ceux dissimulés par la patte, et de jolis boutons boule en tissu à queue pour le col et les poignets visibles

[Image 5 : Gros plan sur les boutons vintage bleus de la version 1]
[Image 6 : Détail des boutons boule en tissu de la version 2]


Coudre la chemise raglan oversize : entre réussites et galères

Version 1 : la percale à motif Corail Multinoir (ou comment j’ai compliqué ma vie)

Pour cette première version, j’ai pris une décision qui semblait logique sur le moment : séparer le buste et les manches pour placer stratégiquement mon motif. J’ai donc modifié le patron pour ajouter une couture d’assemblage.

Résultat ? J’ai abouti à une couture en incrustation – qui est clairement ma kryptonite en couture.

Si vous ne savez pas ce qu’est une couture en incrustation, considérez-vous chanceuse. C’est cette technique sadique qui vous fait douter de toutes vos compétences de couturière.

Le drame de la patte de boutonnage cachée

Les pattes de boutonnage sont des pièces séparées. Malgré les explications les plus détaillées et illustrées que j’aie jamais vues dans un Burda (en dehors d’un Burda Facile), je me suis retrouvée complètement paumée au moment de coudre la patte de boutonnage cachée.

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Le moment critique ? Gérer simultanément l’ourlet et la patte de boutonnage. J’ai totalement improvisé et abouti à un truc qui fonctionne… mais dont je suis 100% sûre que ce n’était pas ce qui était prévu dans les instructions. Ça marche, on ne va pas chipoter.

Le problème des poignets (acte 1)

Je me suis aussi interrogée au moment de coudre les poignets : il me semble qu’il manque l’explication précisant quel côté va dessus-dessous. Mais au final, j’ai réussi à comprendre par moi-même.

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Gniiii, vous sentez que ça coince ?

Mon véritable problème avec cette version ? Les poignets sont trop serrés. Trop serrés pour remonter sur les bras quand je lève les bras, ce qui signifie que la chemise remonte en bloc : soit elle sort du pantalon, soit je reste bloquée avec les bras à mi-chemin. Élégance assurée.

Version 2 : le satin de coton Batik Bleu (où j’ai appris de mes erreurs)

Pour cette deuxième version, j’ai décidé de jouer la sécurité : je l’ai cousue telle quelle, sans modifier le patron. J’ai donc recollé les pièces de buste et de manche en une seule pièce, comme prévu initialement.

Patte de boutonnage cachée : le retour (avec des instructions qui fonctionnent)

Pour la couture de la patte de boutonnage cachée, les choses ne se sont pas miraculeusement éclaircies à la deuxième tentative. J’ai donc fait ce que toute couturière sensée aurait dû faire dès le départ : je me suis tournée vers les instructions de montage de la chemise I Am Irma, qui sont d’une clarté limpide.

Grâce à ces instructions empruntées, j’ai réussi un fini très net, notamment au niveau de l’ourlet que j’ai terminé avec un biais. J’ai également surpiqué mes coutures avec un fil contrastant vert émeraude qui donne un petit côté graphique que j’adore.

Ajuster les poignets

Ayant tiré les leçons de la version 1, j’ai modifié les poignets de cette deuxième chemise :

  • Réduction de l’ampleur des plis de la manche pour gagner 2-3 cm
  • Allongement de la pièce du poignet en prenant comme modèle la pièce de poignet de la chemise I Am Irma
  • Inversion erronée des boutons et des boutonnière : à ne pas reproduire chez vous !

Résultat : des poignets plus confortables mais on pourrait encore mieux faire… une version avec poignet élastique peut-être ? Ou en bord-côte… Donnez-moi vos idées !

Mon conseil : Si vous avez des poignets ou avant-bras un peu forts, n’hésitez pas à ajuster cette pièce dès le départ. Prévoir 3-4 cm supplémentaires en largeur peut faire toute la différence entre une chemise agréable à porter et un vêtement frustrant.

Comparaison des deux tissus

Le satin de coton Tissœurs est doux et souple, avec moins de gonflant que la percale. Le tombé est plus fluide et décontracté.

La percale de coton, avec sa tenue plus rigide, donne une allure plus structurée et gonflante à la chemise (et je préfère).

Cela dit, les deux tissus fonctionnent parfaitement avec ce patron chemise oversize, mais offrent des rendus vraiment différents. Vous pouvez constater cette différence sur les photos : même patron, même taille, deux personnalités distinctes.


Conclusion : une chemise oversize à adopter (avec quelques ajustements)

Au final, je suis ravie de ces deux chemises raglan. La version bleue à motif était clairement plus complexe à coudre que la version blanche, mais c’est entièrement dû à mes modifications hasardeuses du départ. Si vous cousez ce patron tel quel, vous devriez vous en sortir sans trop de complications.

Mon verdict sur le patron Burda #111 de juillet 2025

Les points positifs :

  • Une coupe oversize flatteuse et confortable
  • Des détails techniques intéressants (pinces d’omoplate, manches chauve-souris)
  • Une polyvalence qui fonctionne avec différents types de tissus
  • Des instructions plus détaillées que d’habitude chez Burda

Les points d’attention :

  • Prévoir d’ajuster les poignets si vous avez des avant-bras forts
  • La patte de boutonnage cachée peut être déroutante (n’hésitez pas à consulter d’autres tutoriels)
  • Attention au placement des motifs si vous choisissez un tissu imprimé

Et maintenant ?

Depuis ce projet, j’ai profité de la promo chez Fantastique Patterns pour acheter le patron de la chemise Phen, dans le même esprit. Ça faisait des années qu’elle m’intriguait. Il ne « reste » plus qu’à la coudre… un jour où j’aurai du temps. (Si quelqu’un sait où on achète du temps supplémentaire, je prends.)

Et vous, avez-vous déjà cousu une chemise oversize ou une chemise à manches raglan ? Partagez-les modèle et racontez-moi vos expériences (galères comprises) dans les commentaires ! Et si vous avez des astuces pour les pattes de boutonnage cachées, je suis preneuse – on ne sait jamais, ça pourrait servir pour la prochaine.

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Archives

6 commentaires

  • 17/11/2025 à 19h36
    Morgane

    J’adore les deux tissus, vraiment ! Mais ma préférence va à la chemise en Batik bleu. Elle est plus fluide et cet imprimé est plus adapté à mon sens.
    Le tissu blanc multicorail pour une robe serait terrible

    Répondre
  • 17/11/2025 à 14h40
    anacrouse

    Très jolies chemises !
    Je suis très mitigée au sujet des manches chauve-souris:
    J’ai cousu récemment deux chemises à manches chauve-souris depuis un patron gratuit de Unfettered Patterns mais , les manches arrivent aux coudes et elles sont larges, donc ça passe !
    mais avec des manches longues, c’est difficile de porter quelque chose par-dessus qui ne soit pas très loose…
    Et en effet, en levant les bras….ben la chemise remonte forcément.
    Pourtant c’est vraiment joli!
    Et bravo pour les tissus !

    Répondre
  • 17/11/2025 à 14h25
    missumlaut@missumlaut.Fr

    Merci mille fois pour les gros-plans sur boutons, je suis si souvent frustrée à essayer malgré moi d’agrandir pour les voir. J’ai un gros faible pour la blanche -même si les deux te vont très bien- . Pour la troisième, pourquoi ne pas tenter des poignets manchette mousquetaire, occasion de porter des boutons de manchette comme bijou ?

    Répondre
  • 17/11/2025 à 12h32
    AnneP

    Comme tu l’as peut-être vu sur Thread&Needle, j’ai aussi cousu la popeline Tissoeurs dans un modèle de Gasparine qui n’a pas non plus de couture d’épaule (j’ai le même problème que toi : je me trouve souvent engoncée dans les chemises). Je l’aime beaucoup.

    J’ai aussi testé la chemise Square de Domum, allongée en robe, en satin de coton Tissœurs également. Elle est très oversize et donc très confortable. Initialement faite pour le concours Chemises, j’ai fait une grosse erreur en raccourcissant les manches, qui sont de ce fait… beaucoup trop courtes :-/

    Les tiennes sont bien jolies : j’adore !

    Répondre
  • 17/11/2025 à 12h28
    so.miio

    C’est effectivement ma problématique depuis que j’ai un magnifique pull à manche chauve-souris en angora… la quête du patron de manteau parfait est en cours !

    Répondre
  • 17/11/2025 à 12h24
    Florence

    Elles sont superbes !
    Mais je vais faire ma râleuse : le problème avec les manches chauve-souris (j’appelerais pas ça raglan, malgré le nom du patron) , c’est que ça implique un gilet manches chauve-souris, un manteau manches chauve-souris… Après ça peut être un outil de motivation !

    Répondre

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