Robe Bristol en jersey velours (Orageuse)
Achetée en juillet 2018, la robe Bristol est une petite coquine qui me fait de l’œil depuis longtemps. Quant à savoir pour quelle raison elle n’est pas passée sous le pied de biche avant ? Mystère.
Enfin, pas tout à fait. J’ai un doute sur l’adaptation de la carrure dos des patrons Orageuse à ma morphologie depuis le top Lisboa.
C’est fort dommage car j’aime vraiment beaucoup le style d’Orageuse.
Hop, le 4e projet coché de ma liste de projets couture 2021 ! |
ITEM | BOUTIQUE | QUANTITÉ | PRIX |
Patron PDF de la robe Bristol (en promo) | Makerist | 1 | 5,95 € |
Jersey velours en coton | Tissus.net | 1,3 m | 19,43 € |
Boutons | La Réserve des Arts | 3 | 0,10 € |
Thermocollant | Stock | 0,3 m | 0,5 € |
Fil | Fil 2000 | 1 | 1,5 € |
Total | 27,48 € |
Le patron de la robe Bristol
La robe Bristol est une robe courte droite à manches trois-quart avec un col montant en 2 versions : soit boutonné sur l’épaule et le cou, soit boutonné sur l’épaule et noué sur le cou.
Pas de poches. Boooooo !
Le patron est disponible en A0, A4 et US letter, et les instructions en français en anglais.
On ne peut pas choisir les calques de tailles mais la planche est super claire et les explications sont magistralement illustrées. La graphiste que je suis applaudis des deux mains. C’est tellement agréable à consulter.
On retrouve aussi un ensemble d’annexes sur l’assemblage du PDF, les adaptations du patron (FBA, stature, gradation).
Enfin, les marges de couture incluses sont de 1 cm.
Simplicité et classe m’ont toujours paru définir ce patron que j’avais longtemps prévu de coudre dans un chambray Amandine Cha à plumetis gris.
Cependant, ces doutes sur la carrure dos m’ayant retenu de la coudre, j’ai eu l’idée de passer sur un jersey.
D’ailleurs, un tour sur les blogs & Instagram m’a fait remarqué qu’aucune couturière ne se photographiait les bras levés. Toujours les coudes bien alignés le long du corps.
Alors même si les poses les bras levés ne sont pas la norme en général, j’ai trouvé ça un peu curieux.
Voyez comment le tissu tire dès que je lève les bras.
Cependant, la robe Bristol offre suffisamment d’aisance pour être enfilée avec simplement l’ouverture à l’épaule, sans zip supplémentaire.
Je pense d’ailleurs que c’est précisément cette aisance et la grande taille des emmanchures qui rend le mouvement des bras plus difficile.
Enfin, si j’ai bien compris ce fort intéressant article sur les emmanchures sur le blog Ikatbag (en anglais).
En gros, plus les emmanchures sont petites, meilleure sera la mobilité du bras sans faire bouger le corps du vêtement. Dans les vêtements prévus en jersey, l’emmanchure peut être plus large puisque le tissu vient compenser la diminution de la mobilité.
Coudre la robe Bristol
Bref. Je l’ai donc cousu en jersey en velours milleraies très élastique, assez souple, voire mou.
Nonobstant ce choix de tissu, j’ai choisi ma taille normalement en fonction du tableau de mensurations avec un 40 pour le haut et 42 en bas.
Cependant, quand j’ai réalisé ce mix de tailles, j’ai un peu trop joué du perroquet & du pistolet.
J’ai fait un schéma pour mieux m’expliquer.
En gros, j’ai trop accentué la courbe sur les hanches (en rouge).
À l’essayage, je me suis donc retrouvée avec un surplus très disgracieux à cet endroit. Du coup, j’ai retaillé cette ligne plus droite (ligne verte).
Ça n’a l’air de rien mais 0,5 cm en trop sur 4 pièces, ça fait 2 cm en trop au total. Et 2 cm en trop, ça change tout.
Sinon, ce tissu était aussi pénible qu’une viscose gigotante. Il roulottait de manière incroyable. Une vraie danse du ventre textile.
J’ai fini par thermocoller les 2 côtés du col pour le soumettre. Nanmého.
Après thermocollage, un morceau de 5 cm de tissu dépassait de la pièce de thermocollant…
Au final, ce col se tient bien mais le nœud est un peu trop rigide. Si c’était à refaire, je couperais le thermocollant à l’endroit où le col devient le pan du nœud.
Hormis ces péripéties, la couture a été tout à fait facile et agréable.
La tête de manche est assez haute. Sur un tissu chaine et trame plus rigide, l’embu est peut-être compliqué. Avec ce jersey très élastique, c’est passé comme une lettre à la poste.
Exceptionnellement, je n’ai pas ajouté de poches, de peur d’obtenir un bourrelet de tissu sur les hanches.
J’ai aussi gardé les pièces de bracelet de manche telles quelles. J’aurais pu réduire leur longueur pour tenir compte de l’élasticité du tissu et de l’absence de fentes indéchirables.
Enfin, je n’ai pas touché à la longueur de la robe Bristol pour mon 1,60 m. Je trouve sa longueur parfaite mais attention si vous être plus grande.
Conclusion
J’aime beaucoup cette robe en dépit de mes doutes sur le patronage… et du tissu. D’un côté, je le trouve absolument magnifique. J’adore la couleur et son aspect velours milleraies.
Mais. D’un autre côté, non seulement il est pénible à coudre mais il est aussi un peu pénible à porter. L’envers accroche sur les collants ou les débardeurs. Et l’endroit rend toute sur-couche quasiment impossible.
Même avec ma doudoune en tissu synthétique parfaitement lisse, le velours rampe vers le haut jusqu’à ce que je me retrouve avec la moitié de la robe entassée sur les épaules. Très pratique.
Donc j’ai remis au goût du jour un projet de fond de robe pour porter sous la robe. Pour les sur-couches, je n’ai pas vraiment de solution. C’est donc une robe à porter sans rien dessus. Ça limite la période de l’année où elle sera compatible avec les températures.
9 commentaires
[…] → Projet cousu : voir l’article sur la robe Bristol en velours jersey […]
[…] Orageuse : Des modèles pointus d’une styliste-modéliste professionnelle. Uniquement en pdf, bien conçus avec des calques pour sélectionner les tailles à imprimer et faciles à assembler pour 8,50€. Les explications sont complètes et claires avec des notes sur les adaptations de tailles. Note finale, quand la marque met à jour ses patrons, elle offre la mise à jour à ses précédents acheteurs → testé avec le patron de blouse – robe Lisboa (version 03/18), la jupe Berlin, le pantalon Bruges & la robe Bristol […]
Merci, merci, merci pour l’article en anglais sur les manches, c’est exactement ce dont j’ai besoin en ce moment !
Alors moi j’adore ce genre de robe doudou!! Je compatis avec tes déboires pour gérer ce tissu. J’ai aussi de magnifiques velours avec élasthanne (et des milleraies enterrés au fond de mes boîtes à tissu, oui j’ai honte) qui m’attendent depuis un moment..
Pour la surcouche, t’as plus qu’à essayer un châle, ça devrait pas trop accrocher.. quoique…
Ah le velours ! Pas facile à gérer ! Et pourtant ta petite robe courte est vraiment ravissante. J’adore ce bleu paon. En revanche, le col montant serait un peu trop contraignant pour moi. J’aime mieux les décolletés échancrés.
Alors, pour ma part,, je ne valide pas. La coupe droite n’est pas adaptée à ta morphologie. Perso, j’élimine progressivement ce type de robes de mon dressing (même si j’ai un morpho type plus accentué encore que le tien). Ça tombe mal, ca poche à la cambrure et ça remonte irrésistiblement à la marche, indépendamment du tissu (et le tien aggrave le phénomène).
Dorénavant je choisis plutôt la forme portefeuille jupe droite ou évasée. Ça flatte la poitrine, marque gentiment une taille plus ou moins fine en contraste avec des hanches généreuses.
Bisous !
Oui, peut-être. D’un autre côté, comme je couds mes vêtement, je peux parfaitement adapter ces problèmes de largeur aux hanches ou de dos cambré. Ici, elle remonte à cause du tissu et à cause de la coupe qui fait que tout remonte dès que je lève les bras.
Ceci étant, si elle me soule trop, elle deviendra un pull et pis c’est tout.
cc
la couleur choisie est top !
une réussite sur vous
même si j’ai un doute pour le confort ?
À porter elle est confortable. Pas de ceinture, du jersey… Mais c’est le velours qui la rend compliqué à associer avec un gilet ou une veste.