Jupe Chardon de Deer & Doe en lin ajouré

La jupe Chardon de Deer & Doe a déjà été cousue, présentée et déclinée des centaines de fois… et pour une bonne raison. C’est un modèle facile à coudre et très « versatile » (ça c’est pour Noëlle 😉 ).

Bien sûr, comme je suis fidèle à moi-même, j’ai décidé d’en faire une version compliquée à coudre. Rassurez-vous, je ne suis pas contradictoire jusqu’au bout : cette version reste très versatile.

Le patron de la jupe Chardon de Deer & Doe

J’en avais déjà une dans mon placard (j’ai presque envie de dire « bien sûr ») et c’était même la toute première jupe que j’ai jamais cousue dans ma carrière de couturière.

Je la porte toujours régulièrement en hiver, même si depuis je l’ai un peu rallongée pour faire honneur aux années qui passent.

Non, je rigole. C’est juste parce que je trouvais plus pratique pouvoir me baisser sans informer tout l’open-space de la couleur de ma culotte.

Comme je ne l’avais pas correctement introduite à l’époque, voici son intro pour les couturier·res qui n’auraient jamais croisée la jupe Chardon de Deer & Doe auparavant.

La jupe Chardon de Deer & Doe est une jupe taille haute à plis plats, longueur au genou. Ce patron inclut deux versions, version A unie avec passants et version B avec empiècement en bas de la jupe.

Globalement, ce modèle se présente sous forme de deux rectangles avec des plis bien balancés. 

Par conséquent, ce patron est super facile à ajuster en cours de route. 

Comme tous les patrons Deer & Doe que j’ai utilisés, les instructions sont bien illustrés et très faciles à suivre, même pour les débutant·es. 

Coudre la jupe Chardon de Deer & Doe

Cette version de la jupe Chardon de Deer & Doe est surtout née de mon coup de foudre avec le tissu en lin et polyamide à carreaux ajourés.

Je le reluquais du coin de l’oeil depuis plusieurs mois chez Tissus de Rêve quand une promo l’a fait passer à 3,96 €.

Hiiii ! Je lui ai foncé dessus comme Brenda Leigh Jonhson sur un moelleux au chocolat (quoi ? je suis en plein marathon de The Closer).

Cela dit, son caractère ajouré nécessitait forcément une adaptation pour pouvoir sortir en public.

Après moultes réflexions nocturnes et pérégrinations sur les zinternets, l’idée d’une doublure sous forme de short s’est imposée.

En gros, au lieu de créer un jupon sous la jupe, j’ai créé un short large en voile de coton à partir du patron du short de pyjama de The Assembled Line (patron gratuit).

Ce qui me permettait aussi de la faire plus courte, n’étant pas fan de la longueur genou sur cette forme de jupe.

En gros, j’ai pris la forme de l’entrejambe du short, pris la largeur du bas de la parementure de la jupe pour le haut du short et tracé un quart de cercle pour le bas afin d’avoir une bonne ampleur.

Désolée, prise dans ma fureur créative (quoique tâtonnante), je n’ai pas pris de photos. Quand je suis en mode « pifomètre voyons ce que ça donne », je ne pense pas à documenter.

Il faudra donc faire travailler votre impeccable visualisation mentale.

Après un test de superposition du lin ajouré et du voile de coton, on voyait encore la couleur de ma culotte.

Hors, nous avons déjà établi que c’était une situation trop malaisante au quotidien.

J’ai donc décidé d’ajouter un jupon en organza de soie au mix.

Puis est venu le temps (non, pas le temps des cathédrales. Tssss.) de travailler sur l’ingénierie d’un assemblage propre et efficient de ces 3 couches (une ingénierie non moins complexe que celle des cathédrales ! #entoutemodestie).

Sans parler de l’insertion de poches invisible au bazar.

La parementure est en organza de soie, l’ourlet est fini au biais, le short est assemblé en couture anglaises et… j’ai lâché l’affaire sur les poches.

Oui, vous avez bien lu. J’ai laissé tombé les poches.

Je ne voyais pas comment les rendre invisible.

Les 3 couches sont solidarisées uniquement à la parementure et au niveau de la couture dos (et du zip relativement invisible).

La couture a été un peu délicate par moment du fait de l’association des 3 tissus fins et fragiles.

Mais, au final, la difficulté consistait plutôt dans la conception de cette jupe que dans sa couture.

Conclusion 

Cette dernière Chardon de Deer & Doe a déjà été beaucoup portée quand l’été ressemblait encore à l’été.

Elle est même déjà partie en vacances à l’étranger et je l’ai trouvée extrêmement pratique au quotidien : légère, confortable et totalement « sûre » pour pique-niquer dans l’herbe grace à son short intégré.

En plus, en noir,  elle est très facile à assortir tout en restant intéressante grace à la texture du tissu.

Quand j’y pense… j’ai peut-être été inspirée par le manteau à gilet intégré pour la création de cette jupe à short intégré.

Enfin bref, c’était ma deuxième jupe de l’été et la dernière a priori. Je vous laisse ouvrir les paris pour le prochain opus 😉