Imperméable 109 Burda 11/22 : (octobre) rose !

Je pourrais prétendre que cet imperméable 109 Burda 11/22 rose a été cousu pour Octobre Rose. Parce qu’il est vraiment très très rose quand même. Et vous n’y auriez vu que du feu. Ha ! Mais que voulez-vous, je suis trop honnête pour ça. 

En réalité, j’ai imaginé cet imper au printemps dernier et je l’ai cousu pendant notre mois d’août pluvieux où je n’avais rien de léger mais imperméable à porter pour faire face aux averses. Bon, vu que je ne l’ai terminée qu’en septembre pour mes vacances, elle ne m’a pas vraiment aidée. C’est l’impulsion qui compte on va dire.

Une cousette d’été typique donc ! Je suis décidément parfaitement synchronisée avec les saisons. Vous en verrez d’ailleurs la confirmation dans les semaines qui viennent.

Le patron de l’imperméable 109 Burda 11/22

La « cape en polyester fonctionnel n°109 | Burda Style 11/22 », telle que l’appelle Burda, est un patron d’imperméable super ample, quasi rectangulaire avec une capuche en 3 parties et des poches passepoilées.

Commencé en août, je l’ai terminé un peu en catastrophe à la veille de mon départ à Amsterdam pour cause de réalisation reloue. Car qui part à Amsterdam sans imperméable ? (Pas moi.)

À part le patronage de base qui est intéressant, je n’ai pas grand chose de positif à dire sur ce patron d’imperméable 109 du Burda 11/22, ni de ses explications d’ailleurs.

M’enfin, ça, ça n’étonnera pas grand monde.

Quand on coud un imperméable, on coud avec du tissu imperméable (CQFD)… souvent du synthétique enduit qui se repasse mal, si tant est même qu’il puisse passer sous le fer à repasser tout court.

Et donc, quand je vois les poches passepoilées prévues au programme, je me demande sérieusement s’iels n’ont pas fumé la moquette chez Burda (ou autre chose pour rester dans le thème néerlandais).

Outre ces poches particulièrement complexes à réaliser dans ce genre d’étoffe, le patron et les explications ne prévoient absolument rien pour finir proprement les coutures ou le haut du zip.

Les explications sont même particulièrement nulles avec des propositions de rabattre le tissu sur le zip avec des points à la main.

Des points à la main sur du tissu imperméable et un zip enduit. Mais bien sûr Aenne*.

Bref, le patron est prévu comme si on comptait le coudre en gabardine de coton. Et non comme un vêtement de pluie.

Un vêtement technique avec ses techniques spécifiques, et la prise en compte des matériaux spécifiques.

Coudre l’imperméable 109 du Burda 11/22

Du coup, j’ai forcément fait quelques modifications dans la couture de mon imperméable 109 du Burda 11/22 pour le rendre 1. réalisable et 2. mieux fini. 

Première petite modification : le dos coupé au pli plutôt que devoir faire une couture d’assemblage, des surpiqûres ET des finitions intérieures.

Pour les coutures d’épaule, je suis partie sur des coutures anglaises.

Ensuite, j’ai doublé la capuche, en créant les pièces de patron pour compléter la parementure prévue.

Et quand je vois à quel point l’intérieur de la capuche se voit, je suis bien contente de mon idée. 

Bonus : c’est beaucoup confortable à porter en plus !

Troisième modification : les poches bien sûr. Je les ai remplacées par des poches zippées avec un rabat.

Le zip permet de sécuriser les trucs que je pourrais mettre dans ces poches. Les rabats, pour pas trop qu’on voit si je me foirais dans ma réalisation.

Au final, après avoir bien bien galéré sur les surpiqûres (non sérieusement, j’ai fini les points de début et fin à la main), j’ai réussi un truc pas trop moche vu de l’extérieur.

Mais je peux vous dire que j’ai testé un peu toutes les aiguilles possibles : universelles 70, universelles 80, microtex, spécial soie, etc. En fonction du nombre d’épaisseurs, les points se formaient ou pas. L’enfer. 

Au porté, je trouve les poches sont trop près du centre à mon goût. Quand on met les mains dedans, elles sont posées sur le ventre façon kangourou… un peu chelou.

Elles sont même limite limite de dépasser. 

Pour les maintenir, j’ai d’ailleurs fait un petit point en catastrophe.

Par manque de temps, je n’ai pas fait de finitions sur les poches.

Je pense qu’il faut que je trouve le courage de les reprendre un peu :

• les raboter pour qu’elles dépassent moins,
• finir les bords bruts avec un biais
• et poser une pression sur les rabats pour les maintenir en place. 

L’insertion du zip aussi m’a valu quelques sueurs froides. C’est d’ailleurs à cause de la première pose pourrie sous tous ses aspects que j’ai mis le projet de côté.

Quand je l’ai repris, j’ai tout décousu et recommencé à ma façon.

En haut, le zip a été pris en sandwich entre l’extérieur et la doublure de la capuche puis la parementure.

Ensuite, j’ai fini le bord du zip et le bas de la cape 109 du Burda 11/22 au biais avant de réaliser les surpiqûres de chaque côté.

Oui, encore des surpiqûres x_x… quoique avec le biais dessous, ça se passait légèrement mieux.

Et le biais m’a aussi permise de finir proprement et confortablement le haut du zip (que les instructions m’avaient conseillé de couper… instruction qui gagne le Prix de l’Instruction de Couture la Plus Débile de l’année 2023).

Sinon, j’étais assez inquiète de l’insertion des œillets dans ce tissu. Bien entendu, aucune suggestion de Burda à ce sujet.

J’ai testé du thermocollant mais il ne restait pas collé longtemps.

Heureusement, j’ai commandé le cordon à embout chez Snaply. Dans la commande ont été inclus ces renforts pour œillet Ironly qui, eux, tiennent vraiment bien du premier coup. Normalement, ils sont prévus pour être positionnés à l’extérieur mais ce n’était une option dans ce projet.

Les renforts sont donc placés à l’intérieur et font parfaitement le job ! Bravo Snaply (et merci ! Non, je ne suis pas rémunérée ni rien)

Après avoir consulté des photos de réalisation de cette cape 109 du Burda 11/22 sur le site russe de Burda, j’ai eu l’idée de cette large parementure pour enclore la couture de la capuche.

Elle a bien fonctionné pour enclore le zip et la couture. Cependant, au porté, elle tend à ressortir dans un petit bourrelet disgracieux qui m’agace passablement. Alors même que je l’ai fixé par un point aux épaules pour qu’elle ne bouge pas d’un fil. #fail

Il faudra que je trouve comment résoudre ce problème… avec des pinces pour réduire le volume en bas ? 

Enfin, mon dernier agacement est venu de l’ourlet.

J’ai réussi un rempli… mais le deuxième n’a jamais voulu passer. Dès que je tentais de faire la transition entre le premier centimètre (où l’ourlet du milieu devant crée quelques épaisseurs) et le reste de l’ourlet, les points partaient en couille. 

J’ai fini par lâcher l’affaire… j’avais d’autres projet couture à réaliser en urgence avant le départ.

Conclusion

PLUS JAMAIS JE NE COUDRAI D’ORGANZA SYNTHÉTIQUE IMPERMÉABLE ! Bordel.

Non, franchement, c’était pénible du début à la fin.

Sinon, ce type de cape est bien pratique. Ça se met au-dessus de n’importe quelle tenue. Ça prend peu de place. Ça met un sérieux défi à n’importe quel pickpocket (je porte mon sac dessous – #boncourage). Je pense qu’on doit aussi pouvoir l’utiliser pour faire du vélo.

Depuis mon retour en France, nous avons à nouveau une météo super chaude et étrange pour un mois d’octobre (au secours le réchauffement climatique !). Je ne l’ai donc pas reporté. D’autant que ses défauts me chiffonnent et m’empêchent de vraiment l’aimer sans retenue.

Et c’est dommage car je trouve son effet flottant et froufroutant très fun. Et rose ! Une touche de bonne humeur sous la pluie.

Parlant de rose, on se reparle deux secondes d’Octobre Rose : pensez à vous palper les seins, à les manipuler régulièrement. C’est pas comme si c’était franchement désagréable en plus 😉  

Voilà pour ce retour au blog ! J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’avoir râlé comme une voleuse tout du long. Normalement, ça ne sera pas le cas pour les prochains articles ;p

XOXO